Saturday, September 17, 2011

Bien vieillir avec le sourire


aujourd’hui      l’objet  d’une  discipline     

spécifique,     la  « gérodontologie ».         Les 

 praticiens
doivent à la fois gérer la demande esthétique,

prendre en compte l’état de santé général et
savoir communiquer avec une patientèle souvent

fragilisée.

La gérodontologie peut être divisée en deux parties

:
-   Les    soins    destinés     aux   personnes    

  âgées     dépendantes       souffrant    d’un   

handicap
physiologique et/ou cognitif nécessitent un plateau

technique spécifique avec des praticiens
ayant reçu une formation adaptée. Ils sont en

général dispensés à l’hôpital ou dans le cadre
d’un réseau ville-hôpital.
- Les soins destinés aux personnes âgées autonomes,

c’est-à-dire capables de se rendre
par   elles-mêmes   au   cabinet   du   chirurgien-

dentiste,   représentent   une   part   croissante  

de
l’activité   des   praticiens.   Ils   exigent   une

  approche   spécifique,   afin   d’adapter   les  

soins   au
tableau clinique particulier de chaque patient.

Définir le profil sanitaire du patient

« Toute     prise   en   charge    d’une   personne 

   âgée    autonome      repose    sur   un  

interrogatoire
médical      approfondi,    explique    Jean-Luc    

 Veyrune,     professeur    à   l’UFR   

d’odontologie     de
Clermont-Ferrand.   Il   s’agit   notamment de

connaître les éventuelles pathologies associées,
vérifier les traitements en cours et bien apprécier

l’impact potentiel du soin bucco-dentaire. »
On     évitera   par   exemple     la  pose   

d’implants    pour   les   patients   atteints   de 

 pathologies
cardiaques, en raison des risques d’infection et des

variations de tension liées au stress. De
même, en cas d’ostéoporose, le praticien devra

évaluer le risque de nécrose de l’os lié à la
prise de bisphosphonates.

Adapter la communication et le rythme des

traitements

Communiquer         avec    un  patient   âgé  

implique    plusieurs    exigences :    vérifier  le

 niveau    de
compréhension   et   d’adhésion   au   plan   de  

soins,   évaluer   le   taux   de   stress,  

convenir   d’un
calendrier adapté, mener des séances courtes, savoir

rassurer et apaiser… Certains patients
ont   besoin   d’une   attention   particulière,  

avec   la   nécessité   de   réexpliquer   plusieurs

  fois   la
même information.

Conserver l’existant ou reconstruire

Dans la mesure du possible, il est essentiel que le

praticien travaille à partir de la dentition
d’origine. « La dentition des patients âgés est en

effet plus « cassante » et les risques en
termes   de   fractures   sont   plus   élevés »,  

précise   Jean-Luc   Veyrune.   Le   chirurgien-

dentiste
peut   aujourd’hui   s’appuyer   sur   des  

techniques   de   reconstruction   très   au   point

:   facettes
collées,    prothèses     ou   mini-implants    

permettent     de  façonner     une   nouvelle   

dentition,   en
cumulant les approches (implants + appareils

amovibles), et souvent à moindre coût pour le
malade.

Répondre à la demande esthétique

L’exigence      sur  le  plan   esthétique    est  

aujourd’hui    plus  forte  chez    les  personnes  

  âgées
autonomes   qu’il   y   a   vingt   ou   trente  

ans.   Pour   bien   y   répondre,   le   praticien 

 doit   faire   des
arbitrages entre l’état de santé général du patient,

sa capacité à supporter des traitements
dans la durée et le « réalisme » de la demande. S’il

n’est pas question de négliger la valeur
de cette demande, l’appréciation du bénéfice/risque

reste la clé de toute intervention.

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