aujourd’hui l’objet d’une discipline
spécifique, la « gérodontologie ». Les
praticiens
doivent à la fois gérer la demande esthétique,
prendre en compte l’état de santé général et
savoir communiquer avec une patientèle souvent
fragilisée.
La gérodontologie peut être divisée en deux parties
:
- Les soins destinés aux personnes
âgées dépendantes souffrant d’un
handicap
physiologique et/ou cognitif nécessitent un plateau
technique spécifique avec des praticiens
ayant reçu une formation adaptée. Ils sont en
général dispensés à l’hôpital ou dans le cadre
d’un réseau ville-hôpital.
- Les soins destinés aux personnes âgées autonomes,
c’est-à-dire capables de se rendre
par elles-mêmes au cabinet du chirurgien-
dentiste, représentent une part croissante
de
l’activité des praticiens. Ils exigent une
approche spécifique, afin d’adapter les
soins au
tableau clinique particulier de chaque patient.
Définir le profil sanitaire du patient
« Toute prise en charge d’une personne
âgée autonome repose sur un
interrogatoire
médical approfondi, explique Jean-Luc
Veyrune, professeur à l’UFR
d’odontologie de
Clermont-Ferrand. Il s’agit notamment de
connaître les éventuelles pathologies associées,
vérifier les traitements en cours et bien apprécier
l’impact potentiel du soin bucco-dentaire. »
On évitera par exemple la pose
d’implants pour les patients atteints de
pathologies
cardiaques, en raison des risques d’infection et des
variations de tension liées au stress. De
même, en cas d’ostéoporose, le praticien devra
évaluer le risque de nécrose de l’os lié à la
prise de bisphosphonates.
Adapter la communication et le rythme des
traitements
Communiquer avec un patient âgé
implique plusieurs exigences : vérifier le
niveau de
compréhension et d’adhésion au plan de
soins, évaluer le taux de stress,
convenir d’un
calendrier adapté, mener des séances courtes, savoir
rassurer et apaiser… Certains patients
ont besoin d’une attention particulière,
avec la nécessité de réexpliquer plusieurs
fois la
même information.
Conserver l’existant ou reconstruire
Dans la mesure du possible, il est essentiel que le
praticien travaille à partir de la dentition
d’origine. « La dentition des patients âgés est en
effet plus « cassante » et les risques en
termes de fractures sont plus élevés »,
précise Jean-Luc Veyrune. Le chirurgien-
dentiste
peut aujourd’hui s’appuyer sur des
techniques de reconstruction très au point
: facettes
collées, prothèses ou mini-implants
permettent de façonner une nouvelle
dentition, en
cumulant les approches (implants + appareils
amovibles), et souvent à moindre coût pour le
malade.
Répondre à la demande esthétique
L’exigence sur le plan esthétique est
aujourd’hui plus forte chez les personnes
âgées
autonomes qu’il y a vingt ou trente
ans. Pour bien y répondre, le praticien
doit faire des
arbitrages entre l’état de santé général du patient,
sa capacité à supporter des traitements
dans la durée et le « réalisme » de la demande. S’il
n’est pas question de négliger la valeur
de cette demande, l’appréciation du bénéfice/risque
reste la clé de toute intervention.
spécifique, la « gérodontologie ». Les
praticiens
doivent à la fois gérer la demande esthétique,
prendre en compte l’état de santé général et
savoir communiquer avec une patientèle souvent
fragilisée.
La gérodontologie peut être divisée en deux parties
:
- Les soins destinés aux personnes
âgées dépendantes souffrant d’un
handicap
physiologique et/ou cognitif nécessitent un plateau
technique spécifique avec des praticiens
ayant reçu une formation adaptée. Ils sont en
général dispensés à l’hôpital ou dans le cadre
d’un réseau ville-hôpital.
- Les soins destinés aux personnes âgées autonomes,
c’est-à-dire capables de se rendre
par elles-mêmes au cabinet du chirurgien-
dentiste, représentent une part croissante
de
l’activité des praticiens. Ils exigent une
approche spécifique, afin d’adapter les
soins au
tableau clinique particulier de chaque patient.
Définir le profil sanitaire du patient
« Toute prise en charge d’une personne
âgée autonome repose sur un
interrogatoire
médical approfondi, explique Jean-Luc
Veyrune, professeur à l’UFR
d’odontologie de
Clermont-Ferrand. Il s’agit notamment de
connaître les éventuelles pathologies associées,
vérifier les traitements en cours et bien apprécier
l’impact potentiel du soin bucco-dentaire. »
On évitera par exemple la pose
d’implants pour les patients atteints de
pathologies
cardiaques, en raison des risques d’infection et des
variations de tension liées au stress. De
même, en cas d’ostéoporose, le praticien devra
évaluer le risque de nécrose de l’os lié à la
prise de bisphosphonates.
Adapter la communication et le rythme des
traitements
Communiquer avec un patient âgé
implique plusieurs exigences : vérifier le
niveau de
compréhension et d’adhésion au plan de
soins, évaluer le taux de stress,
convenir d’un
calendrier adapté, mener des séances courtes, savoir
rassurer et apaiser… Certains patients
ont besoin d’une attention particulière,
avec la nécessité de réexpliquer plusieurs
fois la
même information.
Conserver l’existant ou reconstruire
Dans la mesure du possible, il est essentiel que le
praticien travaille à partir de la dentition
d’origine. « La dentition des patients âgés est en
effet plus « cassante » et les risques en
termes de fractures sont plus élevés »,
précise Jean-Luc Veyrune. Le chirurgien-
dentiste
peut aujourd’hui s’appuyer sur des
techniques de reconstruction très au point
: facettes
collées, prothèses ou mini-implants
permettent de façonner une nouvelle
dentition, en
cumulant les approches (implants + appareils
amovibles), et souvent à moindre coût pour le
malade.
Répondre à la demande esthétique
L’exigence sur le plan esthétique est
aujourd’hui plus forte chez les personnes
âgées
autonomes qu’il y a vingt ou trente
ans. Pour bien y répondre, le praticien
doit faire des
arbitrages entre l’état de santé général du patient,
sa capacité à supporter des traitements
dans la durée et le « réalisme » de la demande. S’il
n’est pas question de négliger la valeur
de cette demande, l’appréciation du bénéfice/risque
reste la clé de toute intervention.
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