Saturday, September 17, 2011

Maladies parodontales : attention, danger silencieux !

Maladies parodontales : attention, danger

silencieux !

Plus d’un Français sur quatre est touché par une

maladie parodontale. Ces pathologies
sont   sous-évaluées,   faute   de   symptômes  

évidents,   et       peuvent   contribuer   à  

détériorer
l’état de santé général.

Selon une enquête menée par l’Union française pour

la santé bucco-dentaire (UFSBD), les
maladies parodontales sont très fréquentes : 30% des

Français ont déjà été victimes d’une
gingivite   et   20%   d’une   parodontite.   On  

désigne   par   ce   terme   l’ensemble   des  

pathologies
touchant les tissus de soutien des dents, appelés

parodonte (gencive, os alvéolaire, ligament
alvéo-dentaire      et  cément).    Il  s’agit 

d’infections  bactériennes,     provoquées      par 

la  plaque
dentaire, une communauté bactérienne composée de

bactéries, de virus, de protozoaires et
de levures, présente à la surface des dents.

La parodontite, première cause de chute des dents

La gingivite est due à une inflammation de la

gencive, qui peut être localisée, superficielle et
passagère,   ou   généralisée.   Dans   ses   formes

 extrêmes,   elle   peut   provoquer   une   nécrose
osseuse.   La   parodontite   est   évoquée  

lorsque   l’infection   touche   la   totalité   du 

 parodonte.
Lorsqu’elle     n’est   pas   soignée,    elle  peut

   entraîner   un   déchaussement        des   

dents.   La
parodontite représente la première cause de chute

des dents, devant la carie.

Des maladies invisibles

Les parodontites sont difficiles à détecter, faute

de symptômes apparents. « Le plus souvent,
c’est   le   chirurgien-dentiste   qui   la  

découvre,   à   l’occasion   d’un   examen   de  

routine   ou   d’une
autre intervention, indique Philippe Bouchard

(professeur à l’UFR d’odontologie de Paris VII).
On peut parfois observer des abcès parodontaux, mais

c’est le plus souvent une mobilité des
dents qui permet de la repérer. » Une mauvaise

hygiène, le tabagisme, le stress, ainsi que
certaines     maladies    métaboliques     

(diabète)   et  certains   traitements   

médicamenteux        (anti-
épileptiques, AINS, chimiothérapies…) sont des

facteurs de risque.

Traitement = hygiène et détartrage

Outre   la   recommandation   d’une   hygiène  

irréprochable   pour   éliminer   la   plaque  

dentaire,   le
chirurgien-dentiste   procède   de   manière  

préventive   à   un   détartrage,   en   surface  

ou   sous   la
gencive     (surfaçage),     ou  encore     à  un  

comblement      de   la  « poche     parodontale ». 

   Des
traitements antiseptiques ou antibiotiques sont

également utilisés pour certaines bactéries.
Le praticien fait alors procéder à un examen

biologique. Dans les cas les plus graves, des
techniques de régénération tissulaire du parodonte

peuvent être requises.

Une menace pour l’état de santé général

« Les maladies parodontales, à l’instar des

infections chroniques, augmentent le risque lié à
certaines maladies systémiques, comme le diabète »,

précise Philippe Bouchard. Une étude
a également démontré que la mauvaise hygiène

dentaire augmente de 15% le risque
d’être   atteint   par   une   affection   cardio-

vasculaire.   « La   prévention   et   le  

traitement   des
maladies parodontales doit être une priorité de

santé publique, et le chirurgien dentiste est le
mieux placé pour suivre les patients, mener des

actions de prévention et traiter les infections
à temps », conclut Philippe Bouchard.

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