Maladies parodontales : attention, danger
silencieux !
Plus d’un Français sur quatre est touché par une
maladie parodontale. Ces pathologies
sont sous-évaluées, faute de symptômes
évidents, et peuvent contribuer à
détériorer
l’état de santé général.
silencieux !
Plus d’un Français sur quatre est touché par une
maladie parodontale. Ces pathologies
sont sous-évaluées, faute de symptômes
évidents, et peuvent contribuer à
détériorer
l’état de santé général.
Selon une enquête menée par l’Union française pour
la santé bucco-dentaire (UFSBD), les
maladies parodontales sont très fréquentes : 30% des
Français ont déjà été victimes d’une
gingivite et 20% d’une parodontite. On
désigne par ce terme l’ensemble des
pathologies
touchant les tissus de soutien des dents, appelés
parodonte (gencive, os alvéolaire, ligament
alvéo-dentaire et cément). Il s’agit
d’infections bactériennes, provoquées par
la plaque
dentaire, une communauté bactérienne composée de
bactéries, de virus, de protozoaires et
de levures, présente à la surface des dents.
La parodontite, première cause de chute des dents
La gingivite est due à une inflammation de la
gencive, qui peut être localisée, superficielle et
passagère, ou généralisée. Dans ses formes
extrêmes, elle peut provoquer une nécrose
osseuse. La parodontite est évoquée
lorsque l’infection touche la totalité du
parodonte.
Lorsqu’elle n’est pas soignée, elle peut
entraîner un déchaussement des
dents. La
parodontite représente la première cause de chute
des dents, devant la carie.
Des maladies invisibles
Les parodontites sont difficiles à détecter, faute
de symptômes apparents. « Le plus souvent,
c’est le chirurgien-dentiste qui la
découvre, à l’occasion d’un examen de
routine ou d’une
autre intervention, indique Philippe Bouchard
(professeur à l’UFR d’odontologie de Paris VII).
On peut parfois observer des abcès parodontaux, mais
c’est le plus souvent une mobilité des
dents qui permet de la repérer. » Une mauvaise
hygiène, le tabagisme, le stress, ainsi que
certaines maladies métaboliques
(diabète) et certains traitements
médicamenteux (anti-
épileptiques, AINS, chimiothérapies…) sont des
facteurs de risque.
Traitement = hygiène et détartrage
Outre la recommandation d’une hygiène
irréprochable pour éliminer la plaque
dentaire, le
chirurgien-dentiste procède de manière
préventive à un détartrage, en surface
ou sous la
gencive (surfaçage), ou encore à un
comblement de la « poche parodontale ».
Des
traitements antiseptiques ou antibiotiques sont
également utilisés pour certaines bactéries.
Le praticien fait alors procéder à un examen
biologique. Dans les cas les plus graves, des
techniques de régénération tissulaire du parodonte
peuvent être requises.
Une menace pour l’état de santé général
« Les maladies parodontales, à l’instar des
infections chroniques, augmentent le risque lié à
certaines maladies systémiques, comme le diabète »,
précise Philippe Bouchard. Une étude
a également démontré que la mauvaise hygiène
dentaire augmente de 15% le risque
d’être atteint par une affection cardio-
vasculaire. « La prévention et le
traitement des
maladies parodontales doit être une priorité de
santé publique, et le chirurgien dentiste est le
mieux placé pour suivre les patients, mener des
actions de prévention et traiter les infections
à temps », conclut Philippe Bouchard.
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