Saturday, September 17, 2011

Les lasers, un vrai bénéfice pour les patients

Les lasers, un vrai bénéfice pour les patients

Les différentes techniques de lasers utilisées au

cabinet dentaire présentent de nombreux
avantages, en termes de sécurité des soins et de

confort pour le patient. Avec des coûts de
plus en plus accessibles, le laser devrait peu à peu

se généraliser chez les praticiens.


« Presque toute la dentisterie peut être revisitée à

l’aide des lasers, estime Jean-Paul Rocca,
professeur à l’UFR de Nice. Ils présentent un

avantage majeur, celui d’un champ opératoire
exsangue. L’absence de sang permet au praticien

d’agir avec une meilleure visibilité. » Autre
bénéfice, dans le cas des tissus mous, la

cicatrisation est pus rapide et plus sûre. Il existe
plusieurs types de lasers, répartis en deux grandes

catégories : ceux qui conviennent pour la
chirurgie des tissus mous (gencives, muqueuse), et

ceux adaptés pour celle des tissus durs
(émail, dentine, cément, os…). Le type de laser

dépend de la longueur d’onde utilisée, et de
la   capacité   d’absorption   de   la   lumière  

par   le   tissu   concerné.   « Certains   lasers  

sont   très
absorbés      par   l’hydroxyapatite     (substance 

    recouvrant     l’émail)  et  l’eau,   ce  qui  

les  rend
efficaces   sur   les   tissus   durs,   précise  

Jean-Paul   Rocca.   D’autres   vont   être  

absorbés   par
l’hémoglobine, ce qui permet d’éviter les

saignements dans la chirurgie des tissus mous. »

Des indications de plus en plus larges

L’utilisation   des   lasers   peut   concerner  

aujourd’hui   la   plupart   des   interventions  

menées   en
cabinet   de   ville.   Ils   sont   notamment  

employés   pour   la   préparation   des   cavités  

lors   de   la
gestion des caries, pour la désensibilisation des

collets (traitement de l’hypersensibilité au
froid et au chaud), le scellement des sillons,

certaines techniques de collage ou encore le
soudage      de   prothèses     fracturées.    La  

précision    des   tirs,  à  0,2  millimètre   près,

  permet
également       son   usage     dans    la  micro-

dentisterie.     Enfin,   le  laser   s’avère   

efficace   pour
l’éclaircissement       des    dents    ou   des   

interventions     de   désépaississement.         «

Certaines
pathologies,   par   exemple   l’épilepsie,  

peuvent  provoquer   une   hypertrophie   du  

parodonte.   Il
peut être nécessaire de « gommer » l’épaisseur trop

importante des gencives, illustre Jean-
Paul Rocca. Il s’agit d’un véritable « peeling » qui

ne peut être fait qu’avec le laser. »

Une formation nécessaire

La technologie des lasers est inoffensive pour le

patient, à l’instar de ses autres applications
dans   le   domaine   médical.   Mais   l’usage  

par   le   chirurgien-dentiste   nécessite   bien  

sûr   une
formation   adaptée,   ainsi   qu’une   pratique  

expérimentée   pour   bien   positionner   le  

rayon.   Le
seul risque réel est de toucher l’œil, c’est

pourquoi le patient et le praticien doivent porter

des
protections oculaires, pour éviter notamment toute

réfraction sur un tissu dur (émail). Preuve
de son intérêt thérapeutique, les hôpitaux sont

aujourd’hui équipés avec toutes les longueurs
d’onde disponibles.

Bientôt dans tous les cabinets ?

Les    cabinets    libéraux   sont   encore    très 

 peu   concernés,     en   raison   des   coûts  

importants
d’investissement. Mais, en particulier pour les

lasers utilisés en chirurgie des tissus mous,
les prix des matériels tendent à baisser

régulièrement. Un laser à diode, par exemple, coûte
environ 5000 euros. Au vu des services rendus, il

est probable que son usage va s’étendre
progressivement, même si le « tout laser » n’est ni

souhaitable, ni réalisable,.

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