Les lasers, un vrai bénéfice pour les patients
Les différentes techniques de lasers utilisées au
cabinet dentaire présentent de nombreux
avantages, en termes de sécurité des soins et de
confort pour le patient. Avec des coûts de
plus en plus accessibles, le laser devrait peu à peu
se généraliser chez les praticiens.
Les différentes techniques de lasers utilisées au
cabinet dentaire présentent de nombreux
avantages, en termes de sécurité des soins et de
confort pour le patient. Avec des coûts de
plus en plus accessibles, le laser devrait peu à peu
se généraliser chez les praticiens.
« Presque toute la dentisterie peut être revisitée à
l’aide des lasers, estime Jean-Paul Rocca,
professeur à l’UFR de Nice. Ils présentent un
avantage majeur, celui d’un champ opératoire
exsangue. L’absence de sang permet au praticien
d’agir avec une meilleure visibilité. » Autre
bénéfice, dans le cas des tissus mous, la
cicatrisation est pus rapide et plus sûre. Il existe
plusieurs types de lasers, répartis en deux grandes
catégories : ceux qui conviennent pour la
chirurgie des tissus mous (gencives, muqueuse), et
ceux adaptés pour celle des tissus durs
(émail, dentine, cément, os…). Le type de laser
dépend de la longueur d’onde utilisée, et de
la capacité d’absorption de la lumière
par le tissu concerné. « Certains lasers
sont très
absorbés par l’hydroxyapatite (substance
recouvrant l’émail) et l’eau, ce qui
les rend
efficaces sur les tissus durs, précise
Jean-Paul Rocca. D’autres vont être
absorbés par
l’hémoglobine, ce qui permet d’éviter les
saignements dans la chirurgie des tissus mous. »
Des indications de plus en plus larges
L’utilisation des lasers peut concerner
aujourd’hui la plupart des interventions
menées en
cabinet de ville. Ils sont notamment
employés pour la préparation des cavités
lors de la
gestion des caries, pour la désensibilisation des
collets (traitement de l’hypersensibilité au
froid et au chaud), le scellement des sillons,
certaines techniques de collage ou encore le
soudage de prothèses fracturées. La
précision des tirs, à 0,2 millimètre près,
permet
également son usage dans la micro-
dentisterie. Enfin, le laser s’avère
efficace pour
l’éclaircissement des dents ou des
interventions de désépaississement. «
Certaines
pathologies, par exemple l’épilepsie,
peuvent provoquer une hypertrophie du
parodonte. Il
peut être nécessaire de « gommer » l’épaisseur trop
importante des gencives, illustre Jean-
Paul Rocca. Il s’agit d’un véritable « peeling » qui
ne peut être fait qu’avec le laser. »
Une formation nécessaire
La technologie des lasers est inoffensive pour le
patient, à l’instar de ses autres applications
dans le domaine médical. Mais l’usage
par le chirurgien-dentiste nécessite bien
sûr une
formation adaptée, ainsi qu’une pratique
expérimentée pour bien positionner le
rayon. Le
seul risque réel est de toucher l’œil, c’est
pourquoi le patient et le praticien doivent porter
des
protections oculaires, pour éviter notamment toute
réfraction sur un tissu dur (émail). Preuve
de son intérêt thérapeutique, les hôpitaux sont
aujourd’hui équipés avec toutes les longueurs
d’onde disponibles.
Bientôt dans tous les cabinets ?
Les cabinets libéraux sont encore très
peu concernés, en raison des coûts
importants
d’investissement. Mais, en particulier pour les
lasers utilisés en chirurgie des tissus mous,
les prix des matériels tendent à baisser
régulièrement. Un laser à diode, par exemple, coûte
environ 5000 euros. Au vu des services rendus, il
est probable que son usage va s’étendre
progressivement, même si le « tout laser » n’est ni
souhaitable, ni réalisable,.
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