Saturday, September 17, 2011

INTRODUCTION For My Blog

                                                  INTRODUCTION

    Si le mal de dent est aussi ancien que sont anciennes les dents qui garnissent les mâchoires de
l'homme,   les   gens   chargés   d'y   porter   remède   n'ont   occupé   pendant   longtemps   qu'un   rôle   bien

modeste.       Seules    quelques     civilisations   particulièrement      avancées      ont   énoncé     des   recettes,
devenues avec le temps les premières règles thérapeutiques. Des peuples se sont préoccupés de
remplacer les dents perdues, soit dans le cadre de rites funéraires, soit plus simplement dans un
but   esthétique   ou   fonctionnel.   Quoi   qu'il   en   soit,   ces   restaurations   prothétiques   n'ont   laissé   aux
historiens     que    peu    de    traces    et  nous    permettent      de   supposer      que    cette    activité   était
exceptionnelle. Les "bridges" phéniciens ou étrusques, tel celui de Satricum, sont pratiquement les
seules traces concrètes de cette activité.

    La littérature médicale de l'Égypte pharaonique aborde, dans quelques papyrus médicaux, le
domaine       de  la  pathologie     et  de   la  thérapeutique      dentaire.    La  Grèce     et  son   vaste    Corpus
hippocratique ne semblent pas avoir prêté un grand intérêt à ce domaine la médecine, pas plus
que   les   médecins   l'école   hellénistique   d'Alexandrie.   Seuls   quelques   commentaires,   relatifs   aux
accidents   liés   à   l'éruption   des   dents   chez   l'enfant,   la   bruxomanie   ou   la   coloration  anormale   des
dents, sont présents dans l'œuvre du médecin de Cos.

    Il faut attendre le siècle d'Auguste pour trouver dans la littérature médicale la pathologie et la
thérapeutique   des   dents.   L'anatomie   fait   aussi  son   apparition   dans   l'œuvre   magistrale   de   Pline
l'Ancien.   L'étendue   de   son   savoir   va   ouvrir   aux   médecins   un   domaine   nouveau   et   capital :   la
connaissance des plantes et de leurs vertus contre la douleur. Elle va permettre de pratiquer des
manœuvres         de   thérapeutique      mécanique      indolores.    Les   textes    médicaux     du   premier     siècle
évoquent les traitements de la douleur dentaire : piquer, couper, brûler, bref d'opérer sans mal. Il
ne semble pas pour autant qu'une dentisterie opérative ait existé à cette époque. La thérapeutique
de la douleur dentaire entrait dans le cadre de l'activité du médecin, plus par des règles écrites
que par une pratique effective.

    Le   Moyen   Âge   connaîtra   quelques   progrès,   par   l'apparition   d'une   activité   foraine   encore   très
primitive, bien entendu, et de caractère beaucoup plus magique que médical. La naissance d'une
thérapeutique essentiellement dentaire, pratiquée par des gens dont c'était le métier, ne remonte
qu'à 1699.

    1699 est une date bien précise, comme le sont les textes royaux qui, en France, établissent le
dentiste dans un cadre législatif sous l'autorité du Chirurgien du Roi.

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