INTRODUCTION
Si le mal de dent est aussi ancien que sont anciennes les dents qui garnissent les mâchoires de
l'homme, les gens chargés d'y porter remède n'ont occupé pendant longtemps qu'un rôle bien
modeste. Seules quelques civilisations particulièrement avancées ont énoncé des recettes,
devenues avec le temps les premières règles thérapeutiques. Des peuples se sont préoccupés de
remplacer les dents perdues, soit dans le cadre de rites funéraires, soit plus simplement dans un
but esthétique ou fonctionnel. Quoi qu'il en soit, ces restaurations prothétiques n'ont laissé aux
historiens que peu de traces et nous permettent de supposer que cette activité était
exceptionnelle. Les "bridges" phéniciens ou étrusques, tel celui de Satricum, sont pratiquement les
seules traces concrètes de cette activité.
La littérature médicale de l'Égypte pharaonique aborde, dans quelques papyrus médicaux, le
domaine de la pathologie et de la thérapeutique dentaire. La Grèce et son vaste Corpus
hippocratique ne semblent pas avoir prêté un grand intérêt à ce domaine la médecine, pas plus
que les médecins l'école hellénistique d'Alexandrie. Seuls quelques commentaires, relatifs aux
accidents liés à l'éruption des dents chez l'enfant, la bruxomanie ou la coloration anormale des
dents, sont présents dans l'œuvre du médecin de Cos.
Il faut attendre le siècle d'Auguste pour trouver dans la littérature médicale la pathologie et la
thérapeutique des dents. L'anatomie fait aussi son apparition dans l'œuvre magistrale de Pline
l'Ancien. L'étendue de son savoir va ouvrir aux médecins un domaine nouveau et capital : la
connaissance des plantes et de leurs vertus contre la douleur. Elle va permettre de pratiquer des
manœuvres de thérapeutique mécanique indolores. Les textes médicaux du premier siècle
évoquent les traitements de la douleur dentaire : piquer, couper, brûler, bref d'opérer sans mal. Il
ne semble pas pour autant qu'une dentisterie opérative ait existé à cette époque. La thérapeutique
de la douleur dentaire entrait dans le cadre de l'activité du médecin, plus par des règles écrites
que par une pratique effective.
Le Moyen Âge connaîtra quelques progrès, par l'apparition d'une activité foraine encore très
primitive, bien entendu, et de caractère beaucoup plus magique que médical. La naissance d'une
thérapeutique essentiellement dentaire, pratiquée par des gens dont c'était le métier, ne remonte
qu'à 1699.
1699 est une date bien précise, comme le sont les textes royaux qui, en France, établissent le
dentiste dans un cadre législatif sous l'autorité du Chirurgien du Roi.
Si le mal de dent est aussi ancien que sont anciennes les dents qui garnissent les mâchoires de
l'homme, les gens chargés d'y porter remède n'ont occupé pendant longtemps qu'un rôle bien
modeste. Seules quelques civilisations particulièrement avancées ont énoncé des recettes,
devenues avec le temps les premières règles thérapeutiques. Des peuples se sont préoccupés de
remplacer les dents perdues, soit dans le cadre de rites funéraires, soit plus simplement dans un
but esthétique ou fonctionnel. Quoi qu'il en soit, ces restaurations prothétiques n'ont laissé aux
historiens que peu de traces et nous permettent de supposer que cette activité était
exceptionnelle. Les "bridges" phéniciens ou étrusques, tel celui de Satricum, sont pratiquement les
seules traces concrètes de cette activité.
La littérature médicale de l'Égypte pharaonique aborde, dans quelques papyrus médicaux, le
domaine de la pathologie et de la thérapeutique dentaire. La Grèce et son vaste Corpus
hippocratique ne semblent pas avoir prêté un grand intérêt à ce domaine la médecine, pas plus
que les médecins l'école hellénistique d'Alexandrie. Seuls quelques commentaires, relatifs aux
accidents liés à l'éruption des dents chez l'enfant, la bruxomanie ou la coloration anormale des
dents, sont présents dans l'œuvre du médecin de Cos.
Il faut attendre le siècle d'Auguste pour trouver dans la littérature médicale la pathologie et la
thérapeutique des dents. L'anatomie fait aussi son apparition dans l'œuvre magistrale de Pline
l'Ancien. L'étendue de son savoir va ouvrir aux médecins un domaine nouveau et capital : la
connaissance des plantes et de leurs vertus contre la douleur. Elle va permettre de pratiquer des
manœuvres de thérapeutique mécanique indolores. Les textes médicaux du premier siècle
évoquent les traitements de la douleur dentaire : piquer, couper, brûler, bref d'opérer sans mal. Il
ne semble pas pour autant qu'une dentisterie opérative ait existé à cette époque. La thérapeutique
de la douleur dentaire entrait dans le cadre de l'activité du médecin, plus par des règles écrites
que par une pratique effective.
Le Moyen Âge connaîtra quelques progrès, par l'apparition d'une activité foraine encore très
primitive, bien entendu, et de caractère beaucoup plus magique que médical. La naissance d'une
thérapeutique essentiellement dentaire, pratiquée par des gens dont c'était le métier, ne remonte
qu'à 1699.
1699 est une date bien précise, comme le sont les textes royaux qui, en France, établissent le
dentiste dans un cadre législatif sous l'autorité du Chirurgien du Roi.
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